LES DEFAUTS OU ERREURS HABITUELS QUI EMPECHENT D’EVOLUER

actualisé le jeudi 31 janvier 2008

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L’EQUILIBRE (OU MANQUE D’EQUILIBRE)

C’est le minimum. Et c’est comme dans la vie.
Sans équilibre personnel, comment danser à 2?

Certaines danseuses (parfois jeunes pourtant!) se croient dispensées d’avoir un bon équilibre.
Et donc ne dansent que milonguero en comptant sur le danseur pour combler leurs carences d’équilibre.

Pas d’autre commentaire que celui-ci: le fait que, si elles ne se remettent pas en question, elles resteront débtantes-intermédiaires toute leur vie tango. Voire deviendront au mieux de relativement correctes danseuses de bal (et encore!)

voir aussi page précédente

ainsi que la perte de l’axe (plus bas)

LA LIAISON/CONNEXION A L’AUTRE

flottante, incertaine…

– LES BRAS QUI BALANCENT LA DANSEUSE dans tous les sens (alors qu’on guide avec le buste, et pour les meilleurs, avec les appuis (donc les pieds)

LES BRAS DE LA DANSEUSE QUI FONT L’ACCORDEON OU … LE BANDONEON (voir aussi considérations sur l’abrazo en PAGE

Technique du Tango : Partie 3, la Technique Féminine 

– « PERDRE LA FACE »

Plaisanterie perso en jouant sur les termes (tango).

Un danseur et un danseuse qui perdent la face (à moins que ce ne soit fait intentionnellement, pour des raisons de ressort ou de dynamique) sont en général assez mal barrés.

Puisque l’interaction, l’interrelation (le principe et la base même du guidage) sont alors physiquement rompues.

Cela vient relativement souvent de la danseuse qui doit pourtant « suivre » son danseur (c’est BaBA à elle), ou bien sûr du danseur qui met sa danseuse dans une situation difficile à suivre.

Exemple très simple mais aussi très révélateur du niveau d’une danseuse (qui parfois danse depuis des années).

Des ochos arrières où le danseur part à gauche de la danseuse.

Si la danseuse ne « tient pas » son bras droit, son ocho AR à gauche (pour le danseur) ne rencontre plus de répondant, et la balade se termine dans la confusion.

Alors qu’à droite c’est nettement plus facile (la relation étant assurée par un bras dans le dos, et non un contact de bras ou de mains, comme à gauche (côté danseur).

PERDRE SON AXE

Un axe qui fluctue, qui est incertain, honnêtement, pour le tango argentin, c’est rarement bon (pour ne pas dire que ce n’est jamais bon).

Donc le devoir élémentaire du danseur et de la danseuse de tango est de garder son équilibre ainsi que son axe.

Sinon, comment danser à 2?

NE PAS RESPECTER L’AXE DE L’AUTRE (VOIRE NE MEME PAS EN AVOIR CONSCIENCE DU TOUT (pour certains))

Hum! Dois-je expliquer davantage?

Concrètement, un EXCELLENT exercice est d’obliger le danseur à danser en n’ayant seulement à l’idée que l’axe, l’équilibre de sa danseuse et partenaire (voire même, encore plus fin, ses appuis).

Cela oblige parfois à revoir la « logique » d’une figure ainsi passée au crible de fond en comble, voire de revoir son guidage ou tout au moins de penser à encore l’affiner.

DES BOLEOS, TROP LACHES, PAS ASSEZ TENUS OU QUI VONT TROP LOIN

Voir page précédente

DES SACADAS VERITABLES COUPS DE PIED (DE L’ANE?)

avec pour conséquence parfois immédiate, des bleus (jaunes ou marrons) le lendemain, aux pieds, aux chevilles, aux tibias…

Un danseur qui rentre littéralement dans la danseuse la faisant littéralement jaillir et sortir de son axe.

J’ai vu des danseurs pourtant assez bons techniquement (mais pour eux seuls) littéralement dézinguer des danseuses (voire quasiment les découper à la tronçonneuse?)

DES SACADAS qui déséquilibrent littéralement la danseuse

Parce qu’une sacada où la jambe de la danseuse part en l’air n’est ni plus ni moins qu’un mouvement en rotation de la danseuse autour de son axe. Donc une sacade qui sort la danseuse de son axe (tout en voulant la faire tourner autour) n’est ni plus ni moins qu’une aberration.

Et pourtant, une bonne proportion des danseurs moyens (de 1 à 4-5 ans de tango) ignorent encore ce principe du chassé en rotation.

ALLER TROP VITE

Le bon danseur (ou celui qui maîtrise)

est celui qui sait danser lentement, en décomposant, en donnant son poids ou sa valeur à ce qu’il fait.

Le très bon fascine par sa lenteur, la beauté du décomposé, du déroulé et déroulement du mouvement qu’il propose ainsi au regard de l’observateur, averti ou non.

Souvent, ceux qui passent à côté de lui « en pétaradant » moults figures et enchaînements » font bien piètre ou pâle figure,

tels des « lapins mécaniques » survoltés

qui ignorent ou ont oublié ce que la danse était « art (et/ou science) du mouvement » (ou transcendance du non-mouvement?).

Aller trop vite n’est donc souvent qu’une fuite en avant, un manque de maîtrise (pas toujours) ou de ressenti, conjugué à une prière implicite d’arriver au bout ou à bon port dans de (relativement) bonnes conditions.

Ce qui arrive parfois moyennant des automatismes de survie ou de sortie des situations périlleuses ou non maîtrisées relativement systématiques.

Mais la danse n’est pas seulement système ou artisanat. Elle est et surtout art. Du mouvement.

FAIRE SANS COMPRENDRE REELLEMENT CE QU’ON FAIT

ou

APPRENDRE LES FIGURES SANS LES COMPRENDRE

Comprendre est quand même mieux que d’apprendre. Tous les étudiants ou gens qui travaillent actifs intellectuellement dans leur travail (cad qui évoluent) le savent.

Comprendre permet d’avoir à éviter d’apprendre, et permet aussi de s’interroger vraiment sur ce qui permet de bien faire un mouvement, une figure, de s’interroger sur les bases ou principes du mouvement, de l’interaction entre danseur et danseuse…

MESESTIMER CERTAINES POURTANT ELEMENTAIRES « LOIS DE LA PHYSIQUE »

Voir aussi plus haut

UNE MAUVAISE GESTION DE L’ESPACE

(non réfléchie, non maîtrisée, parfaitement apte à … créer le chaos (extérieur comme intérieur d’ailleurs)

Là honnêtement, on peut presque creuser à l’infini la chose.

J’y reviendrai donc peut-être (sans doute) plus tard

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