———————————————————

LA TECHNIQUE DU TANGO (1ère partie)

———————————————————

POUR COMMENCER, A TOUS SEIGNEURS TOUT HONNEUR,

I – LA MARCHE, LES MARCHES

II – LA SALIDA, LES SALIDAS

QUI SONT LES 2 BASES LITTERALEMENT FONDATRICES DU TANGO

PUIS

III – LES AUTRES PRINCIPES DE BASE ET FONDAMENTAUX

——————-

I – LA MARCHE

actualisé le mercredi 31 octobre 2007

——————-

INDISPENSABLES PREMIERES PRECISIONS SUR LA MARCHE

LA MARCHE ET LES 3 DIFFERENTES et PRICIPALES MANIERES DE MARCHER

——————-

LA MARCHE POUR QUOI FAIRE?

Pour prendre contact et faire corps avec le sol, la terre, la nature, le rythme, le … cosmos même.

Avec soi-même et l’autre, l’autre en tant qu’autre, différent (venant du latin alter= autre, différent) et autre, en tant également qu’autre «moitié» du couple .

Rien que çà!

MARCHER EST-CE DU TANGO? ou MARCHER EST-CE DANSER?

Bien sûr, c’est même la base, voire l’essence du tango.

Parce que le tango est profondément terrien, tesrrestre, « ancré dans le sol » ,

«parce qu’on met 5 minutes pour apprendre une figure (voire moins)

et 10 ans pour apprendre à (bien) marcher».

Parce que le bon danseur est celui qui sait marcher.

Parce que le très bon danseur est celui qui sait très bien marcher, et qui plus est, qui est beau à voir marcher.

Donnant l’impression que chaque pas est une quintessence, voire une oeuvre d’art, ciselée, est d’une importance unique (équivalente sans doute à celle de l’instant).

LA MARCHE EST UNE SPECIFICITE DU TANGO, MAIS AUSSI LA BASE VOIRE L’ESSENCE DU TANGO…

UNE SPECIFICITE ET UNE BASE DU TANGO

1 – Parce qu’on marche en avant et … en arrière (avez-vous souvent fait plusieurs pas en arrière dans la rue?, pas souvent je pense).

2 – Parce qu’on marche à deux (et oui!), l’un face à l’autre. Et non pas la main dans la main (par exemple).
Ce qui, également, n’arrive pas souvent dans la vie courante.

3 – Et que quand l’un avance, le plus souvent, l’autre .. recule.

Par simple effet de vases communicants qui doivent vraiment … communiquer.

4 – Aussi parce qu’il y a une marche tango, légèrement sinueuse, ondoyante, légèrement stylée, stylisée, les genoux et les chevilles frôlant genoux et chevilles

et passant à chaque fois en frôlant, presque à regret, un pied venant croiser légèrement devant (ou derrière) l’autre.

Style qui concourt aussi avec la nécessité de rester en équilibre, et donc de tout garder ou ramener à l’axe, en permanence, genoux-genoux, chevilles-chevilles.

Je me répète sans doute (genoux-genoux, chevilles-chevilles), mais c’est essentiel.

Pour le débutant en tout cas, après, une fois qu’on maîtrise les bases, les fondamentaux, on peut faire ce qu’on veut.


LA MARCHE, LA BASE ET MEME L’ESSENCE DU TANGO

PARCE QU’UN BON DANSEUR, C’EST UN DANSEUR

– QUI SAIT MARCHER

– QUI SAIT RENDRE UN SIMPLE PAS … BEAU, VOIRE MÊME MAGNIFIQUE

(exemple: PABLO VERON dans la film « LA LECON DE TANGO », un véritable félin, son surnom EL PUMA, ou EL COUGAR) semblant également en attester

MAIS AUSSI QUI SAIT S’ARRETER, SUSPENDRE son VOL, son PAS, ATTENDRE la respiration de la musique, de la terre, du ciel, de l’air, des éléments, ou plus prosaïquement de soi-même, de la danseuse, de la communication entre les 2…

-Souvent ce sont même les SILENCES comme les ARRETS qui sont les plus beaux, qui ont le plus de valeur, ou qui donnent carrément leur valeur à ce qui les entoure

(les figures, qui enchaînées sans discontinuer, perdent de leur valeur, donnent l’impression d’une locomotive qui ne s’arrête jamais, le BEAU perdant alors sa valeur de … beau)


Ce alors que la SALIDA (voir plus bas) ne serait a contrario qu’un « outil » supplémentaire pour aborder et enrichir un tango qui serait donc déjà basé et fondé sur LA MARCHE.

——————-

LES 3 DIFFERENTES ET PRINCIPALES MANIERES DE MARCHER

1 – la marche l’un face à l’autre (attention à ne pas se marcher sur les pieds)

2 – la marche légèrement déboîtée à gauche (le plus souvent, du fait de l’abrazo qui est ouvert vers la gauche)

3 – mais aussi la marche légèrement déboîtée vers la droite

Nota: les marches déboîtées ont pour avantage d’éviter de risquer de se marcher sur les pieds.

D’AUTRES MANIERES DE MARCHER

4 – On pourrait ajouter l’alternance des marches de face, ainsi que déboîtées d’un côté puis de l’autre.

Essayez d’ailleurs de ne faire que çà pendant plusieurs minutes (ou ne serait-ce qu’un tango), vous verrez déjà qu’il y a déjà matière à faire, à ne (vraiment) pas s’ennuyer, à commencer à tourner/tournoyer autour de la danseuse.

Et même à éprouver des sensations intéressantes.
Déjà!

Avec plusieurs manières de changer de côté,

– progressivement sur au moins 2 pas (passer à gauche, puis de face, à droite),

– ou «sur un pas» (avec un huit avant du danseur, et un huit arrière de la danseuse),

– ou « sur un pas », mais avec un pas soit latéral, soit en diagonale, plus grand que celui de la danseuse, qui permet également de passer directement de l’autre côté de la danseuse

– ou encore avec un changement de pied (en assemblé joint ou assemblé croisé) conjoint avec le changement de côté par rapport à la danseuse…

5 – Egalement des marches avec des changements de pied par assemblé joints ou assemblé croisés, a priori souvent en contretemps (et ce sans que la danseuse ne change de pied)

6 – Des marches avec changements de rythme, plus exactement adéquation du rythme de la marche aux rythmes ou à la perception de la musique.

Cad avec des accélérations, des ralentissements, des contretemps, des arrêts également, voire encore des hésitations, en avant, en arrière, ou sur le côté.

MAIS AUSSI

7 – la MARCHE TANGO, sinueuse, qui est une marche moins classique, plus … tango, légèrement sinueuse, ou encore « sur un fil », sur une ligne, ou le pied vient se poser devant (derrière) l’autre).

Cette marche étant plus esthétique, un peu moins facile (impossible à faire l’un face à l’autre, par contre, en tout cas pour le danseur, sinon on se marche sur les pieds).

On la pratique donc sur une marche déboîtée.

Cette « marche tango », ou « sur un fil », permet par exemple

– d’insérer plus facilement (pour la danseuse et pour le danseur)  des fioritures diverses (petits battus devant ou derrière le pied, en passant, plus faciles puisque les pieds sont alignés)

– ou d’amener plus facilement le fameux croisés

Cette marche constituant d’ailleurs également le début du huit avant ou arrière (si le pivot est accentué et continué ne serait-ce que de quelques degrés en rotation)


DIVERSES MARCHES, SOUS UN ANGLE PLUS QUALITATIF ENCORE

AVEC LE TALON OU LA DEMI-POINTE

Plus le danseur est bon, plus il va bien marcher.

Mais également, plus il va marcher sur la demi-pointe des pieds, rendant l’approche du sol plus belle, plus précise, plus fine (ce n’est cependant absolument pas une obligation).

A la question « comment doit-on marcher ? » posée lors d’une master class il y a quelques années, Armando Vaccari répondit ceci:

« habituellement on marche comme dans la rue, en attaquant avec le talon, mais les professionnels ou ceux qui envisagent de le devenir (il regarda alors la seule personne qui, ce jour-là, avait le niveau idoine pour envisager le devenir), doivent s’attacher à marcher le plus possible avec la demi-pointe ».

D’ailleurs, avez-vous remarqué combien les danseurs/danseuses classiques, outre la qualité et la fluidité du mouvement en elle-même, habitués aux pointes/demi-pointes, sont grâcieux à voir simplement marcher, dans leur « attaque » du sol, dans leur « toucher de sol », avec l’allongé de leur pied et de leur pas, la demi-pointe se tendant pour aller chercher le sol.

UNE MARCHE OU ON (SOU)PESE LE POIDS DE CHAQUE MOUVEMENT, OU ON RESSENT L’ACTION DE CHAQUE MUSCLE

On sent alors avec quelle partie du pied on attaque le sol, on sent les articulations (chevilles, genoux et … hanches) et/ou les muscles sollicités par le mouvement (des pieds, des mollets des cuisses, ou encore des fesses) de la cheville, littéralement « oeuvrer » sur le sol et en soi-même
….

——————-

II – LA SALIDA ou « PAS DE BASE »
actualisé le jeudi 31 janvier 2008

——————-

QUE SIGNIFIE LE TERME SALIDA?

SALIDA = sortie en espagnol, un peu l’équivalent de l’ouverture aux échecs, une sortie dans le sens sans doute où elle permet de sortir de la position où … on ne fait rien!, ou dans la mesure où elle évoque l’idée de point de départ

Elle équivaut un peu en français également (de manière un peu abusive?) au terme de « PAS DE BASE ».


POURQUOI LE PAS DE BASE? 4 RAISONS PRINCIPALES

1 – POUR DES RAISONS BASIQUES OU UNIVERSELLES?

LE PAS DE BASE, UNE BASE « UNIVERSELLE » COMMUNE

Parce qu’un jour, il a été décidé d’essayer de permettre à tous les danseurs de danser ensemble.
En effet, d’un quartier à un autre, d’une rue à une autre, d’une école de danse à une autre, voire même d’un couple à un autre, les manières de danser étaient souvent si disparates (et codifiées) que les partenaires de danse n’étaient pas interchangeables, loin s’en faut.

Il fallait donc essayer d’élaborer et de partir d’une base commune, et donc d‘élaborer un pas de base commun…

Il y a 15, 20 ans, de grands professeurs-professionnels argentins semblent donc s’être réunis pour élaborer cette base commune qui permette à tous de commencer à danser ensemble, sur une base commune.

De là serait donc né le pas de base originel, en 8 pas et/ou temps, avec un croisé sur le pas 5.


2 – POUR DES RAISONS GEOMETRIQUES? (TECHNIQUES ou CHOREGRAPHIQUES?).

La salida avec le croisé en 8 pas contient en effet tous (ou presque) les pas (simples) du tango… (de la marche)

Un pas en arrière (1), un pas latéral vers la gauche (2), un pas avant droit (3), un pas avant gauche (4). Un pas assemblé ou croisé (5). De nouveau un pas en avant gauche (6), un pas latéral droit (7), un pas latéral assemblé (8).


3 – POUR DES RAISONS MUSICALES , RYTHMIQUES, de METRIQUE MUSICALE

En effet, le tango est musicalement formé sur des phrases musicales de 4 mesures de 4 temps chacune, donc sur des phrases musicales de 16 temps.

Le pas de base fait « a tempo » (cad sur le rythme), fait donc 8 temps, soit le double de 4, ou la moitié de 16.

Donc on peut faire un pas de base (a tempo, cad sur le tempo) sur 2 mesures de 4 temps, on peut également faire 2 pas de base sur une phrase musicale de 16 temps.

La structure du pas de base en 8 temps est donc musicalement (en termes de métrique musicale) totalement et légitimement fondé.
Musicalement, il faut (faudrait) donc faire le pas de base en 8 temps.

Ou, à la rigueur en 16 temps, avec des silences ou non-pas) à l’intérieur de la phrase musicale.

Concrètement, on fait … ce qu’on veut (sourire). Il faut par contre essayer de rester musical.

On pourra également éventuellement arguer/ajouter sur ce même plan métrique/musical, que le pas de base que j’appellerai simplifié, cad le rectangle, arrière D, latéral G, AV D, AV G, latéral D, assemblé), portant sur 6 temps peut donc être fait sur 2 mesures ternaires de la valse (des mesures ternaires, cad de 3 temps).

4 – POUR DES RAISONS PRATIQUES (1)

Quand on termine la salida, on peut la recommencer et l’enchaîner à l’infini.

L’idéal pour le débutant ou pour quand … on n’a (absolument) pas d’inspiration.

5 – POUR DES RAISONS PRATIQUES (2)
  • concernant l’introduction du croisé dans ce pas de base (pdb)

ce croisé va permettre d’induire d’autres possibilités de mouvement (en rotation, en départ en pas croisés, en huits ou en tour, pour ne pas les citer)

La salida avec le croisé en 5 permet en effet d’introduire le croisé (de la danseuse et éventuellement du danseur), qui lui-même permet d’introduire à d’autres possibilités.

En l’occurrence, le fait de croiser met en position de début de pivot, donc introduit à la possibilité d’insérer autre chose d’autre: en l’occurrence de faire des pas croisés (avant ou arrière), des huits (plutôt en avant, mais aussi en arrière), voire même d’initier ou de commencer des départs en tours, en l’occurrence à droite (pour le danseur),

en commençant par le pas croisé avant (ou même arrière) de la danseuse qui part vers la droite.

CONCLUSION: ne serait-ce que POUR CES 5 RAISONS PRINCIPALES ET MEME MAJEURES, la salida semble pouvoir véritablement justifier (ou en tout cas davantage) d’être appelée « pas de base ».

——————-

LES DIFFERENTES FORMES DE SALIDA

1 – La salida avec assemblé croisé sur le 5

2- la salida avec assemblé joint sur le 5

3 – la salida simplifiée, où au lieu de venir croiser ou assembler en 5, on revient sur la droite, pour une salida « simplifiée », ou rectangle, en 6 pas et 6 temps (ou 6 pas sur 8 temps).

4 – IMPORTANT, la salida (ou les salidas) avec départ directement sur la gauche, sur le pas 2 de la salida classique.

Ces salidas avec départ sur la gauche permettent en effet d’éviter le pas systématique de départ en arrière, cause et origine des accidents qui vont souvent avec.


5 – la salida avec (plus ou moins léger ou important) changement de direction sur le 3

Pour pouvoir changer de direction quand on est bloqué avec quelqu’un devant qui n’avance pas.

On peut légèrement pivoter (moins d’un huitième de tour, ce qui permet le plus souvent de contourner), d’un quart de tour (angle droit), d’un demi-tour, voire même plus.

6 – la salida avec rotation ou pivot pour terminer

le plus souvent d’un quart de tour.

Plus, c’est souvent de l’acrobatie.

7 – La salida avec changements de pied en contretemps.

Les changements de pied se font le plus souvent en contretemps, par assemblé joint – changement de pied ou assemblé croisé -changement de pied.

Ils permettent de changer les systèmes respectifs (droit ou croisé) du danseur et de la danseuse

Et se font souvent sur le pas 2, 3 ou 4 de la salida, mais à vrai dire sur les pas que l’on veut.

8 – Les salidas avec changements de ligne (de danse)

En général, le danseur déboite à gauche de la danseuse, et marche légèrement déboité à sa gauche. Il peut en fait très bien passer de l’autre côté de la danseuse.

9 – Les salidas sur une ligne (sic), sur une courbe, sur une courbe avec changement de courbure (très formatrices pour comprendre certaines des bases du mouvement, des changements ou inflexions de direction)

10 – Les salidas sur place! (sic et idem que rq en 9)

  • … y otras?

L’ENSEMBLE DE CES SALIDAS OU VARIATIONS SUR LA SALIDA (s’appuyant et se complétant avec un solide travail et une solide maîtrise de la marche)

permettent déjà de fournir une première bonne base de danse et d’évolution pour le tango argentin.


LES INCONVENIENTS DE LA SALIDA

  • un pas long (8 pas, 8 temps, ou même 6 temps)!!!

  • qui prend de la place (et en bal, cette place n’existe souvent pas)

  • un pas « à apprendre », qui ne se fait pas naturellement (en tout cas, le croisé ne se fait pas naturellement, on ne peut pas le faire faire d’emblée à une danseuse à une danseuse intégralement différente (au contraire des marches, des rectangles, voire même des huits))

  • l’introduction du pas croisé qui n’est pas précisément naturel

  • le « formatage » des danseurs débutants, qui fixent, focalisent et reproduisent (souvent mécaniquement) le pas de base, cette structure, allant au détriment de la danse et de l’expression dansée et même de l’improvisation que tout un chacun, même débutant le tango, peut pourtant mettre en oeuvre dès ses débuts.

Parce que la nature et l’homme sont naturellement rythmes et donc rythmiquement et naturellement … dansants.

-…

En effet, vaut mieux sans doute commencer par apprendre à marcher, à attendre, hésiter, bouger, jouer avec la musique, la danseuse et soi-même, à alterner marche, hésitations, expressions spontanées et bien entendu à combiner voire y combiner les différentes salidas,…

… que d’apprendre « bêtement » et reproduire mécaniquement … la salida formatée, standard.

C’est pourtant ce que beaucoup font et reproduisent.
Mécaniquement!


——————-

LE CROISES POUR QUOI FAIRE?

Le croisés appelle une légère rotation du buste (à moins de vouloir absolument risquer de perdre l’équilibre).

Il amène donc à une mise en pivot, dans un pas assemblé mais croisé, favorable et ouvert à d’autres « possibles ou possibilités ».

Il induit donc naturellement l’ouverture vers d’autres champs d’investigation, d’autres possibilités,

… en l’occurrence par exemple

  • le départ en pas croisé avant ou même arrière (soient les huits avant ou arrière),

  • ou même le départ dans un tour à droite (ou même à gauche).

——————-

JUSQU’A 7 MANIERES DE GUIDER (OU FAVORISER) LE « CELEBRISSIME » ET (souvent) PROBLEMATIQUE … CROISES DE LA SALIDA

Venir voir … en cours (sourire)

Mais en tout état de cause, cela se guide, cela s’écoute, cela se suit, le croisé n’est pas non plus une convention, on peut faire 2 ou 3 croisés de suite au guidage si on le veut (avec une danseuse qui suit bien ou « bien éduquée » par contre).

Et on ne « guide » pas un croisé à la tronçonneuse en donnant (par exemple)

un … léger « coup de genou » dans la cuisse de la danseuse (comme je l’ai entendu dire que çà se faisait!! dans un des cours « sauvages » du Paris Tango du début des années 2000!

(hilarant et difficile à croire en apparence et pourtant … vrai!)
——————–

III – AUTRES PRINCIPES DE BASE OU FONDAMENTAUX DU TANGO: ABRAZO, EQUILIBRE…

actualisé le mardi 26 avril

——————–

L’ABRAZO

On peut distinguer l’abrazo en statique et l’abrazo en dynamique (cad en mouvement).

Il y a en fait plusieurs abrazos, celui du tango dit ouvert, celui du tango dit fermé ou milonguero. On pourrait d’ailleurs également distinguer les différents abrazos de positions intermédiaires, semi-ouvert, semi-fermé…

Sachant en plus que l’abrazo va différer d’un couple à un couple, et même d’un changement de partenaire à un autre.

Un bon abrazo va en fait quasiment déterminer la qualité de la danse, en tout cas la qualité de la relation entre le danseur et sa partenaire. Et donc la qualité de la danse, puisque le guidage découle de la transmission du mouvement par l’abrazo.

PLUSIEURS ECOLES D’ABRAZO

Notons qu’il existe plusieurs écoles d’abrazo.

L’abrazo à la fois

-TENU (pour l’allure)

-et DETENDU (pour le confort),

tel qu’il a de plus en plus tendance à se répandre en Argentine (chez les nouvelles générations) et bien entendu en Europe

(il est issu du nouveau courant de tango dit « nuevo tango »),

qui permet de danser sans force au niveau des bras, donc ce qui permet de danser des heures, quelle que soit le ou la partenaire, sans forcer, sans fatiguer.

  • et l’abrazo plus tonique voire dur, à l’argentine (dans le sens traditionnel, qui ne ressort donc pas du tango nuevo),

plus viril, plus affrontement, tel qu’on peut le voir (par exemple, mais c’est un extrême, dans l’impressionnante chorégraphie tango vue dans Moulin Rouge (sur une reprise made in Tango du tube « Roxanne » de Police)).

Impressionnant également en tant qu’option chorégraphique alternative.

QU’EST-CE QUI EST LE MIEUX?

Il faut considérer cela comme une alternative, on ne peut prétendre détenir la vérité.

Pourtant, pour le confort et l’harmonie, je préfère (et enseigne) l’abrazo tenu et détendu

En tant qu’option chorégraphique forte, l’option virile, macho est évidemment très intéressante. mais à mon avis, pas à enseigner (en tout cas de manière préférentielle et unique) dans les cours.

Ou, au bout de 5 minutes (ou à la fin du cours), on voit les élèves ressortir ou suspendre la danse, en grimaçant, en bougeant ou se frottant l’épaule!!


L’EQUILIBRE

La marche, ou tout déplacement lié à la danse tango doit être considéré comme le passage d’une position d’équilibre à une autre.

On peut alors parler

– d’équilibre en STATIQUE, quand on ne bouge pas, ou quand on est en suspension

– ou d’équilibre en DYNAMIQUE (ou en MOUVEMENT), quand on bouge et dans la mesure où tout déplacement doit pouvoir être interrompu, en équilibre, et où on doit rester en équilibre (ou équilibré) dans le mouvement.

L’équilibre est d’ailleurs indispensable, ce parce que justement

  • on doit pouvoir interrompre le mouvement à tout moment

  • on danse à 2 (donc si l’on n’a pas d’équilibre propre, on déséquilibre l’autre).

Pour garder l’équilibre, il convient

  • de toujours rester légèrement plié au niveau des genoux (ce qui favorise à la fois l’équilibre et la propulsion ppour le mouvement)

  • de marcher ou se déplacer en transférant le buste, ce qui permet d’accéder plus rapidement à la nouvelle position d’équilibre (d’équilibre y compris en mouvement),

  • de tout garder le plus possible à l’axe (jambes, genoux, chevilles, bras)

  • de marcher ou se déplacer en repassant (quasiment toujours) par la position d’équilibre

-de garder genoux-genoux et chevilles-chevilles collés-collés (ce qui correspond également, est-ce un hasard, au style tango ondoyant, sinueux, ébauche du fameux ocho.


LE DEPLACEMENT, LA PROPULSION

Légèrement se plier pour mieux emmagasiner l’énergie et se propulser
On peut également aller voir les différents mémoires ou traités consacrés à la marche, en tant que discipline ou matière bio-mécanique étudiée dans les différentes universités de médecine, de mécanique, bio-mécanique


LE GUIDAGE

voir abrazo + autres considérations ultérieures

L’INTERRELATION (ou RELATION A 2)

voir
-« guidage »
-« abrazo »

-et autres considérations ultérieures…

———————————————–